« Ton histoire. »
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Chapitre 1: The folly of Vengeance
MaiElle sourit. Vous savez c'est le genre de sourire dont certain ont le secret. Un sourire qui vous attire. Un sourire où le charme et la grâce ne laisse personne impassible. Car ce sourire n'est pas un simple sourire. Il est bien plus que ça. Derrière cette douceur on trouve un plaisir digne des plus fous. Un plaisir où se mêlent la sournoiserie et la moquerie. Un sourire vicieux qui attire sa proie.
Et le prédateur en question, est d'une intelligence remarquable. Car, la folie ne va jamais sans le génie.
Elle plongea sa main gracieuse dans la poche droite de sa veste noire. Elle en ressortit une baguette. Fermant un instant les yeux, elle savoura ce plaisir de puissance. Cette magie qui coulaient dans ses veines. Cette force sournoise gagnant tout son corps. De son autre main, elle frappa à la porte en bois qui se trouvait devant elle. Un bruit de pas retentit et la poignée coulissa dans un grincement. Un grincement méfiant. Mais la personne qui se trouvait derrière cette porte avait raison de se méfier. La confiance elle, elle ne l'a jamais donné. Le jeu qu'est sa vie n'est pas à partager. Il lui appartenait. Entièrement. Le premier rôle lui revenait. Les autres, ils restaient derrière. Toujours. Ce fut un homme de grande taille qui ouvrit la porte. Son regard se posa sur la jeune femme. Il fronça les sourcils. Elle le devança. Sa voix mélodieuse teintée de moquerie retentit.
« Euterpea. Euterpea Holl. Vous vous souvenez de moi ? »L'homme recula brusquement. Son sourire s'élargit. Il l'avait reconnus. Tant mieux. Sa vengeance serait encore plus savourée. Car, la vengeance est un plat qui se mange froid. Elle avait attendu trois ans. Trois ans que cet homme l'évitait en se cachant. Trois ans de mort et de souffrance. La mort pas pour elle évidemment. Non pour les autres. La souffrance également, car seul la souffrance de ne pas se venger avait atteint le coeur de glace d'Euterpea.
L'homme trembla. Elle l'avait retrouvé. Il était fini. La détermination qui luisait dans le regard de cette femme le lui prouvait parfaitement. Car, trois ans auparavant il avait commis la plus grosse erreur de sa vie. Et les erreurs Euterpea a du mal à les pardonner. Ses cheveux d'un blond éclatant passèrent au noir de jais. Il ne fut pas surpris. La mère de cette gamine était Métamorphomage. Elle, elle ne pouvait que changer la couleur de ses cheveux. Ce qui faisait grandir encore une fois son charme.
« Je...Je ne vous connais pas. Partez d'ici... » Mince tromperie, que la jeune femme n'eut aucun mal à identifier. Celui qui la tromperait n'était pas encore né. Ou plutôt si, il était né. Mais sa mort approchait. Cette habitude de toujours essayer de faire croire qu'il ne connaît pas la personne qui va d'un instant à l'autre en finir avec lui, commencé sérieusement à exaspéré Euterpea dont la patience avait malheureusement des limites. Elle bloqua la porte et entra dans la maison alors que l'homme reculait cherchant désespérément un moyen de fuir. Euterpea s'approcha à nouveau et avec délicatesse, caressa le joue de l'homme.
« Mais bien sûr, que tu te souviens de moi. Il y a trois ans. Tu m'as jeté un sort avant que je ne m'en aperçoive. Et c'est comme ça que tu as réussit à m'avoir. Sale petit être lâche et répugnant. » Il essaya à nouveau de reculer. Le mur était derrière lui. Brusquement, elle le gifla violemment un sourire évoquant toute la folie de son âme. Sans le vouloir l'homme revit l'acte qu'il avait commis trois ans auparavant. Euterpea avait alors vingt ans. Tous les deux enrôlés chez les mangemorts, lui, Théophile Malp connaissait bien le père de la jeune femme. C'était d'ailleurs l'un de ses meilleurs amis. L'homme avait d'ailleurs beaucoup de mal avec sa fille qui ne cessait d'échapper à son contrôle. La mère était morte en accouchant au plus grand désespoir de son mari qui accusa injustement sa fille. Voilà comment, le caractère de vipère d'Euterpea c'était développé. Elle était une comédienne remarquable. Changeant d'humeur avec la rapidité d'un éclair. Elle jouait n'importe quel rôle, du moment qu'il était important. Sa finesse la rendait discrète, mais son caractère orageux causait bien des misères aux jeunes prétendants qui souhaitaient lui voler son coeur de glace. Elle était allée à Serpentard.
Son intelligence la fit préféte et par la suite préfete en chef. Et là, elle suivit la voix de son père regagnant une légère estime. Euterpea était fête pour le mal. Elle manipulait chaque personne autour d'elle. Parlant avec franchise et sarcastiquité. Elle était une vipère. Une vipère venimeuse. Vient le jour, où Théophile décida de voler le coeur de cette jeune femme que personne n'arrivait à soumettre à sa volonté sauf le Lord évidemment. Cette nuit là, il abusa d'elle. Il la viola et l'horreur de ce geste détruit une partie de l'humanité qui était resté dans le coeur de cette femme à peine sortit de l'adolescence. Pourtant sous ce masque de folie ce cachait de la douceur et de la gentillesse. Une douceur qu'elle aurait voulu donner à sa mère, une gentillesse que son père aurait sûrement mérité... Ce fut la voix mélodieuse remplis d'une haine contenue qui le fit revenir dans le présent.
« J'ai porté ton enfant Théophile. . Et pour tout ce que tu m'as fait, tu vas mourir. Mais d'abord je veux te montrer ce qu'est la souffrance. D'abord, je veux te voir me supplier de te tuer. D'abord, je veux que tu souffres comme moi j'ai souffert. » Il ne s'enfuya pas. Déjà elle levait sa baguette, le sortilège Doloris le frappa avec force. Il s'écroula. Elle voyait avec plaisir le sang s'écoulait du corps. Les cris de douleur de cet homme qui le méritait temps. Euterpea dégustait sa vengeance. Elle regardait avec dégoût ce sang souillait. Ce sang de lâche. Elle, si un jour quelqu'un devait faire couleur son sang, il serait brillant. Aussi brillant que le cerveau de cette demoiselle. Enfin, elle se détourna du corps, alors qu'il était mutilé jusqu'à l'âme, alors que seul son souffle irrégulier le maintenait en vie. Il suppliait. Lui, Théophile Malp, il s'était juré de dépasser tout le monde. Mais une gamine avait réussit à le dépasser lui. Une gamine qui respirait une grâce sauvage, indomptable, harmonieuse, mais tachetée de sang. Elle s'assit sur l'un des fauteuils, un sourire moqueur sur les lèvres. Il la regardait. Appuyé contre le mur en face d'elle, entouré d'une mare de sang.
Elle était belle. Oui très belle. Un corps d'Ange et une âme de Démon. Ses cheveux longs et soyeux étaient passés à une délicieuse couleur chocolat. Son regard d'une couleur noisette pétillait tel un Brasier. Habillé de noir, les cheveux attachés en une coiffure dont elle avait le secret. Il ferma les yeux un instant. Puis enfin il parla.
« L’enfant…Tu l’as appelé comment ?- Améthyste. Répondit t’elle après un sursaut.-Très bon choix. C’est dommage. Bon, tu me tues ? Je croyais que tu n’avais aucune pitié ? »Euterpea se releva brusquement, elle donna un violent coup de pied dans les cotes de l’imbécile qui osé la défier. Elle sourit encore une fois. Elle n’allait pas le tuer. Elle préférait le laisser agoniser. Il tiendrait encore dix minutes à peine. Elle allait en profiter.
« Non, je ne vais pas te tuer. Tu vas mourir tout seul comme un grand. Au moins ta vie n’aura pas été complètement inutile. Tu auras eu le plaisir de me rendre service. J’ai envie de te voir encore agoniser.-Tu es folle ! »Elle éclata de rire. D’un rire dément presque hystérique. Elle était fière, fière de sa propre folie. Puis doucement, elle murmura.
« Avant que tu ne meurs. Il faut que ta fille te voie une dernière fois. Elle n’est que le produit de ta violence. Améthyste ! Cria t’elle se tournant vers la porte. »Ce fut une enfant. Une enfant de près de quatre ans. Une petite fille qui frappa Théophile au plus profond de son âme. De petite taille, ses cheveux entre le noir de jais de son père et la brun chocolat de sa mère était aussi soyeux que ceux d'Euterpea. Elle lui ressemblait énormément. Sa beauté tout comme celle de sa mère le frappa à nouveau. Elle ne bougeait pas. Elle était figée, dans sa petite robe blanche. L'enfant posa son regard infiniment malheureux sur son père qui n'avait plus l'apparence d'un être humain. Théophile remarqua alors les diverses bleus sur le corps de cette enfant qui regardait maintenant son père avec une pointe de dégoût.
« Tu l'as frappe ! Voulu t'il crier, mais ce ne fut qu'un murmure. -Elle a été créée par ta violence. Ce n'est pas ma fille. Quand elle n'aura pas compris qu'il faut obéir elle en payera les conséquences. » Améthyste ne parla pas. Ses yeux qui étaient d'un gris orageux passèrent au noir profond. Cette fois Théophile s'étonna. Apparemment elle avait hérité d'un talent de sa grand-mère. Sauf que la différence de sa mère c'était ses yeux qui changeaient de couleur. L'enfant s'approcha de l'homme qui commençait à sentir la mort approcher. Elle devait être légère. Tout comme sa mère, elle se déplaçait avec une grâce sauvage et harmonieuse. Le dernier désir de ce père mourant fut que cette gamine n'eut pas la folie de sa mère. Il essaya de caresser le visage d'Améthyste. Seulement son bras tomba mollement sur le sol. Elle murmura :
« Papa... » Et là tout fut finis. Il perdit la vie. Et elle, fut à jamais marqué par la violence de la mort. Par la folie de sa mère. Une unique larme coula de ses grands yeux et Euterpea l'attrapa par l'épaule.
Chapitre 2: A difficult childhood
Février
« Améthyste.-Oui ?-La vie pour toi c’est quoi ? »L'enfant âgé de sept ans, ne répondit pas immédiatement. Ses yeux d'un violet intense étaient fixés sur sa mère qui la regardait toujours avec ce même dégoût. Ce dégoût que la gamine avait toujours du mal à digérer. La vie pour elle ? Pour elle, la vie ce n'était pas ce qu'elle vivait. La vie pour elle, c'était l'amour d'une mère. L'amour d'un père. L'amour de deux parents qu'on admire. Pour elle la vie, c'était la liberté. Une liberté que sa mère essayait de contrôlait. Seulement elle n'y arrivait pas. On ne contrôle pas un être qui a la même personnalité que sois. Euterpea n'était que grâce sauvage. Femme indomptable dont la folie c'était légèrement calmé. Du moins en apparence. Son intelligence et son charme, sa froideur et sa sournoiserie. Tout ça faisait d'elle cet être que personne ne contrôlait. Seulement sa fille était tout aussi indomptable. Sauvage, elle n'hésitait jamais à dire ce qu'elle pensait. Entouré d'une glace de haine que même Euterpea ne pouvait percer, elle oubliait l'univers pour se réfugier dans son monde. Dans un monde de dessins et d'imagination. Améthyste était loin d'être bavarde. Non, elle restée de marbre, silencieuse dans ses gestes et ses paroles. Mais par contre, ses dessins respiraient la réalité et surtout la vérité. Quand elle parlait ce n'était jamais pour rien dire. D'une grande maturité, sa mère avait réussit à la façonner en apparence. A la rendre méfiante et moqueuse. Seulement elle ne pouvait changer complètement le coeur de cette gamine qui échappait à son autorité comme elle avait si bien échappé à celle de son père. Finalement, l'enfant leva les yeux de son cahier de dessin et répondit d'une voix impassible.
« La vie est un théâtre. Un théâtre de fous. Un théâtre et moi, j’ai le premier rôle. Personne ne contrôle ma vie. Car personne ne contrôle mon rôle. Je suis qui je veux, je joue ce que j’ai envie. -Et toi ton rôle Améthyste ?-Mon rôle est puissant et harmonieux. Mon rôle c’est ma liberté. Ma liberté c’est l’harmonie. L’harmonie façonne mon esprit. Mon rôle c’est moi qui le contrôle. »Euterpea eu un sourire moqueur. Elle était bien différente de son père. Elle était bien plus intelligence. Mais bien moins cruelle qu'elle-même. Déjà Améthyste se replongeait dans son dessin. Elle leva la main et sans s'en rendre compte attira ses crayons de couleurs.
Sa mère la regarda toujours avec cette même moquerie. Elle n'aimait pas sa fille. Ou plutôt, elle la détestait. Elle la haïssait. Mais pourtant cette gamine la fascinait. Elle était ailleurs. Dans son monde, insensible à la douleur. Elle n'écoutait jamais ce qu'on lui disait, mais pourtant elle était dotée d'une grande intelligence. Elle lisait à travers les autres comme un livre ouvert.
« Tu as mentis dans ta première phrase. Tu ne penses pas avoir le premier rôle. Pour toi la vie ce n'est pas ça. -Non. Pour moi la vie ce n'est pas celle que vous vous voulez me faire vivre Mère. La vie pour moi c'est la liberté. Et je n'ai le premier rôle que dans mon univers. Et je ne le partagerais jamais avec vous si cela peut vous rassurer. La mère c'était levé et brusquement avait giflé sa fille. Les yeux de l'enfant passèrent au noir méprisant. Pourtant, elle ne réagit pas. Un léger filet de sang échappa de ses lèvres. Elle avait dit ce qu'elle pensait. C'était ce qui comptait. Elle prit son carnet et sa boite de crayons et monta d'un pas fière dans sa chambre.